INITIATION

UNIX

Table des matières

Introduction 2

Copyright : 2

Pré-requis : 2

Objectifs : 2

Conventions d'écriture : 2

Présentation du système UNIX. 3

Caractéristiques d'UNIX : 3

Le shell 3

Les commandes 4

Les Pipes (tubes) 7

Les groupes de commandes 7

Les substitutions de type fichiers 8

Les caractères spéciaux 8

Les variables d'environnement 9

Procédure de connexion 10

La gestion des fichiers et des systèmes de fichiers 10

Les commandes 12

Gestion et déplacement des arborescence 14

Gestion et manipulation de fichiers 20

Archivage et restauration de données 35

Utilitaires réseau 38

Commandes d'administration 41

Commandes orientées shell 50

ANNEXE 1 : Présentation complémentaire du système UNIX. 55

Architecture d'UNIX : 55

Notions de processus : 55

Communication et synchronisation entre processus : 56

Le noyau : 57

La gestion des fichiers : 57

Les contrôleurs de périphériques 60

Les droits d'accès aux fichiers et répertoires 61

ANNEXE 2 : Travaux pratiques 62

ANNEXE 3 : Index 68

Introduction

Copyright :

Ce document est public. Il peut être diffusé librement et très largement sur n'importe quel support (papier, électronique, …). Toutefois, il doit être diffusé dans son intégralité, sans modification, et gratuitement. Enfin, l'auteur ne pourra en aucun cas être tenu pour responsable des informations contenues dans ce document.

Ce document est soutenu par David ROSSIGNOL (e-mail : rossignol.d@linux-france.org).

Toutes les marques citées dans ce guide sont la propriété de leur propriétaire respectif.

Pré-requis :

Connaissances de base du système d'exploitation DOS ; connaître l'organisation des données informatiques (notions de fichiers et répertoires).

Objectifs :

À la fin de ce cours, vous serez en mesure :

ü d'utiliser les commandes UNIX les plus usuelles ;

ü d'effectuer l'administration quotidienne de vos machines ;

ü d'expliquer les dysfonctionnements de vos machines dans les Usenet.

Ne font pas partie de ces objectifs les points suivants :

û la compréhension des mécanismes internes ;

û les commandes d'administration impliquant ces mécanismes ;

û les options dont l'utilité est limitée.

Conventions d'écriture :

Dans tout ce cours :

les paramètres précisés entre crochets [] sont optionnels ;

les | séparant les options, précisent qu'il faut choisir parmi l'une d'entre elles.

Partie cours 'théorique' (Présentation et annexes) :

Texte normal.

Commandes telles qu'elles doivent être tapées au clavier.

Résultat obtenu à l'écran.

Partie cours 'pratique' (Les commandes) :

Texte normal.

Nom des commandes.

Résultat obtenu à l'écran et paramètres éventuels.

Présentation du système UNIX.

Caractéristiques d'UNIX :

Un système d'exploitation est un ensemble de programmes qui coordonnent le fonctionnement des différents composants matériels et logiciels d'un système informatique.

UNIX est un système d'exploitation ayant les caractéristiques suivantes :

· Multi-utilisateurs et Multitâches : cela signifie que plusieurs utilisateurs peuvent accéder simultanément au système et exécuter un ou plusieurs programmes.

· Temps partagé : c'est-à-dire que les ressources du processeur et du système sont réparties entre les utilisateurs.

· Système de fichiers hiérarchique : plusieurs systèmes de fichiers peuvent être rattachés au système de fichiers principal ; chaque système de fichiers possède ses propres répertoires.

· Entrées-Sorties intégrées au système de fichiers : les périphériques sont représentés par des fichiers, ce qui rend le système indépendant du matériel et en assure la portabilité ; l'accès aux périphériques est donc identique à l'accès aux fichiers ordinaires.

· Gestion de la mémoire virtuelle : un mécanisme d'échange entre la RAM et le disque dur permet de pallier un manque de RAM et optimise le système.

· Processus réentrants : les processus exécutant le même programme utilisent une seule copie de celui-ci en RAM.

· Interface utilisateur interactive (shell) : elle est constituée d'un programme séparé du noyau permettant à l'utilisateur de choisir son environnement de travail. Elle intègre un langage de commandes très sophistiqué (scripts).

Le shell

Sous le nom shell (coquille), on désigne l'interface utilisateur qui, dans l'architecture d'UNIX, entoure le noyau (kernel, voir annexe 2).

Plus simplement, le shell est un programme qui permet à l'utilisateur de dialoguer avec le coeur du système (le noyau).

Il permet de réaliser plusieur tâches :

· il interprète les ordres tapés au clavier par l'utilisateur et permet ainsi l'exécution des programmes;

· il fournit à l'utilisateur un langage de programmation interprété;

· il permet de modifier l'environnement;

· il se charge de réaliser les redirections des entrées-sorties, les pipes et la substitution de type fichier (détaillés plus loin dans ce cours).

Les commandes

Le shell interprète la série de caractères tapés à chaque fois qu'un retour chariot (entrée) est reçu; en même temps, les caractères tapés sont affichés à l'écran.

Les premiers caractères tapés jusqu'au premier séparateur (espace ou tabulation) sont interprétés par le shell comme le nom de la commande à exécuter, les chaînes de caractères suivantes étant considérées comme les arguments.

La syntaxe d'une commande UNIX est donc :

commande [argument(s)]

où :

commande est le nom d'une commande interne ou un programme exécutable,

et arguments sont des options reconnues par cette commande.

Les entrées-sorties et leur redirection.

Une commande lit normalement ses données d'entrée dans l'entrée standard et écrit sa sortie dans la sortie standard qui, par défaut, correspondent respectivement au clavier et à l'écran du terminal.

Les processus accèdent à ces périphériques comme s'ils accédaient à des fichiers normaux, par le biais de handle (descripteurs de fichiers). Voici donc un récapitulatif des périphériques, de leur association par défaut, ainsi que des descripteurs de fichiers :

Périphérique

Association par défaut

Descripteur de fichier

Standard input buffer

Clavier

0

Standard output

Ecran

1

Standard output error

Ecran

2

Ils peuvent être matérialisés de la sorte :

Voici un exemple avec la commande sort (commande qui trie les données d'entrée par ordre alphabétique) :

À l'écran, on observe :

S'il y avait eu une erreur à l'exécution de la commande, le message aurait été envoyé vers le standard error output qui par défaut, coïncide avec la sortie standard (l'écran).

En plus du résultat 'visible' des commandes, chacune d'entre elles renvoie au shell un code de sortie (exit status), qui est égal a zéro si la commande s'est terminée normalement, et prend une valeur différente si le processus a été interrompu.

Le mécanisme de redirection des entrées-sorties, géré par le shell, permet de changer l'association par défaut de l'entrée standard et des standards outputs; dans ce cas, on utilise des fichiers normaux en entrée ou en sortie. Ces redirections sont effectuées grâce aux signes suivants :

< nom_fic prend comme entrée le fichier nom_fic;

<< mot prend comme entrée toutes les lignes tapées au clavier jusqu'à celle qui contient mot.

> fichier envoie la sortie dans fichier ( si fichier existe, il est écrasé).

>> fichier rajoute la sortie à la fin du fichier ; on dit aussi concaténation de la sortie et de fichier (si fichier n'existe pas, il est créé).

Plus généralement, on peut rediriger n'importe quel fichier en entrée ou en sortie en utilisant le numéro descripteur de fichier (numéro unique attribué par le noyau chaque fois qu'un fichier est ouvert). Il est rappelé que le descripteur vaut 0 pour l'entrée standard, 1 pour la sortie standard , et 2 pour le standard error output. Pour rediriger un fichier de cette manière, il suffit de faire précéder le symbole de redirection par le numéro de descripteur (SANS espace de séparation).

Exemple :

$ find / -name "villes" -print 1> resultat 2> erreurs

$

Dans ce cas, à l'exécution, on obtient le résultat suivant :

TP N°1

Les Pipes (tubes)

Le tube (ou pipe en anglais) est un mécanisme permettant la communication entre plusieurs commandes. Dans un pipe, la sortie de la première commande devient l'entrée de la seconde; le shell prend à sa charge la connexion de la sortie standard de la première commande sur l'entrée standard de la deuxième.

Exemple :

$ cat villes

Metz

Sarrebourg

Laon

Douai

Compiegne

$ cat villes | sort

Compiegne

Douai

Laon

Metz

Sarrebourg

$

TP N°2

Les groupes de commandes

Il existe plusieurs méthodes pour enchaîner des commandes sur une même ligne :

· Exécution séquentielle :

cmd1; cmd2;...;cmdN

· Exécution sous condition d'erreur :

cmd1 || cmd2 || ... || cmdN

si cmd1 ne se termine pas correctement, alors cmd2 est exécuté, et ainsi de suite.

· Exécution sous conditions de réussite :

cmd1 && cmd2 && ... && cmdN

si cmd1 s'est bien déroulée, alors cmd2 sera exécutée; et ainsi de suite

Les groupes de commandes peuvent remplacer les commandes simples dans les pipes; mais dans ce cas, il faudra entourer le groupe de commande avec des accolades {}; cela permet les combinaisons les plus variées; par exemple :

{ cmd1 && cmd2; cmd3 || cmd4; } | cmd5

ATTENTION: l'espace après { et le ; avant } sont indispensables.

L'utilisation des parenthèses () est possible et a le même effet à la différence qu'elles invoquent un nouveau shell qui sera chargé de l'exécution des commandes.

TP N°3

Les substitutions de type fichiers

Il n'est pas rare que les arguments des commandes UNIX soient des noms de fichiers; à ce titre, les shell offrent la possibilité d'indiquer un groupe de fichiers dont les noms ont des similitudes. Cette possibilité est matérialisée par les métacaractères :

Métacaractère

Utilisation

?

indétermination d'un caractère

*

indétermination de 0 à n caractères

[xyz123...]

indétermination d'un caractère pris dans la liste

[b-t]

indétermination d'un caractère pris dans l'intervalle

[!xyz123...]

indétermination d'un caractère pris à l'extérieur de la liste

[!b-t]

indétermination d'un caractère pris à l'extérieur de l'intervalle

ATTENTION : différenciation des minuscules et MAJUSCULES.

TP N°3 bis

Les caractères spéciaux

Ce sont tous les caractères vus précédemment qui ont une signification particulière pour le shell. Il comprennent les métacaractères ?*[], les signes de redirection ( < et >), ou encore les caractères "${}'|`()\ .

Un problème se pose lorsque l'on veut utiliser ces caractères sans qu'ils soient interprétés par le shell !!!

Dans ce cas, certains caractères nous permettent de signaler au shell cette intention.

Il s'agit :

· du caractère \ qui annule la fonction spéciale du caractère le suivant,

· des guillemets ", qui annulent tous les caractères sauf $\`,

· les simples quotes ', qui annulent l'ensemble des caractères spéciaux.

Ce dernier ayant une signification particulière pour le shell, si vous voulez l'utiliser, il faut le faire précéder d'un \.

Exemple :

$ echo 10000>nombre

$

/* Cette commande va générer un fichier nombre contenant 10000 */

$ echo 10000\>nombre

10000>nombre

$

$ echo '10000\>nombre'

10000\>nombre

$

$ echo 'Aujourd'\''hui'

Aujourd'hui

$

Les variables d'environnement

Les variables sont des valeurs associées à des noms explicites; elles constituent l'environnement d'exécution des commandes.

On retrouve dans l'environnement standard du shell un certain nombre de variables dont il se sert à l'exécution. Les plus utilisées sont :

· HOME : variable initialisée au login et contenant le répertoire de connexion de l'utilisateur.

· PATH : variable contenant la liste des répertoires où effectuer une recherche de programmes entrés au clavier (à la différence avec le DOS, si vous ne précisez pas le répertoire courant (.) dans la variable, il n'y sera effectué aucune recherche).

· PS1 : contient l'invite (équivalent à la variable PROMPT de DOS). Elle est généralement initialisée à '$'.

· CDPATH : précise les chemins de recherche de répertoire pour la commande cd (Change Directory).

Bien sûr, l'utilisateur peut définir ses propres variables, en respectant la syntaxe suivante :

$ nom_variable=valeur

/* Sans espace avant ni après le signe égal */

Pour récupérer le contenu d'une variable, l'utilisateur utilise le caractère $ suivi du nom de sa variable.

Exemple :

$ echo $LOGNAME

root

/* Les noms de variables distinguent aussi les minuscules des MAJUSCULES */

Sous UNIX, on distingue deux types de variables, les variables locales, et les variables globales (ou exportées).

Une variable locale est spécifique au niveau du processus en cours et seul ce processus pourra l'exploiter, alors qu'une variable exportée sera disponible pour tous les processus fils créés.

ATTENTION : les valeurs modifiées par un processus fils n'affectera pas la valeur de la variable du père.

Par convention, on utilise les MAJUSCULES pour les variables globales et les minuscules pour les variables locales.

Procédure de connexion

Pour pouvoir utiliser la machine, il vous faut disposer d'un nom d'utilisateur et du mot de passe qui lui est associé. Ceci vient du fait que l'un des processus système lancé au démarrage de la machine, le ttymon, remplit cette fonction de contrôle. Ce processus suit l'algorithme suivant :

Þ Demande de nom d'utilisateur : Invite login :

ü Après que vous ayez entré un nom d'utilisateur,

Þ Demande de mot de passe. Invite password :

ü Le mot de passe entré,

Þ Le processus vérifie la cohérence des informations avec ses fichiers systèmes (/etc/passwd et /etc/shadow ) ; si les informations sont correctes, ttymon termine son travail en invoquant le shell qui vous est associé ( /bin/sh ou /bin/ksh ou /bin/bash).

Votre shell charge aussitôt ses variables spécifiques (LOGNAME, TTY , HOME, ...). Puis il exécute les scripts de démarrage nommés /etc/profile et $HOME/.profile qui initialisent, entre autres, les variables spécifiques à l'utilisateur (certains shell exécutent d'autres fichiers .bashrc pour /bin/bash ).

La gestion des fichiers et des systèmes de fichiers

Sous UNIX, toutes les données sont manipulées à l'image d'un fichier ordinaire. De ce fait, il existe plusieurs types de fichiers en fonction de leur utilisation.

Les différents types sont :

Þ les fichiers répertoires dont le contenu fait l'association entre le numéro d'inode (numéro unique représentant un fichier sur le système de fichiers) et le nom du fichier ;

Þ les fichiers ordinaires qui stockent les données et les programmes sans format particulier mais comme une suite d'octets ;

Þ les fichiers spéciaux de type blocs ou caractères qui constituent une porte permettant de communiquer avec les périphériques de l'ordinateur (Exemple : le lecteur de disquettes = /dev/fd0) ;

Þ les pipes nommés et les liens symboliques qui ne seront pas abordés dans ce cours.

UNIX en tant que système d'exploitation sécurisé gère des droits d'accès sur les fichiers. Il existe trois niveaux de sécurité qui correspondent respectivement aux droits de l'utilisateur, du groupe, et des autres utilisateurs.

À chacun de ces niveaux, il est possible de déterminer les droits suivants :

· La lecture (R ou 4) ;

· L'écriture (W ou 2) ;

· L'exécution (X ou 1)

Leur interaction avec les différents fichiers est décrite ci dessous :

Fichiers

Répertoires

Lecture

Autorise la lecture du fichier.

Permet de lister le contenu du répertoire.

Ecriture

Permet la modification du fichier.

Autorise la création et la suppression des fichiers du répertoire.

ATTENTION : cette permission est valable quels que soient les droits des fichiers.

Exécution

Autorise l'exécution du fichier.

Permet de se positionner dans le répertoire.

Le système de fichiers est une structure logique qui permet de gérer l'espace disque. En effet, si l'on veut stocker des fichiers (ou répertoires) sur un disque, il faut préparer une ou plusieurs structures d'accueil. On retrouve ce procédé sous DOS lorsque vous créez X partitions sur un disque dur (avec fdisk ) ; il faut les formater (avec format ) avant de pouvoir les utiliser.

La différence avec le DOS, se situe dans la hiérarchisation de ces systèmes de fichiers :

Sous DOS, chaque système de fichiers porte un nom bien précis (Exemple : A:, C:, D:, …).

Sous UNIX, tous les systèmes de fichiers utilisés viennent se "rattacher" (on dit se monter) sur le système de fichiers principal (sur lequel on a booté), il y a hiérarchisation. Exemple :

Les commandes

man

Syntaxe :

man [section] commande

man -k mot_clé

Description :

man permet de rechercher une aide sur une commande ou un mot-clé. Il utilise la variable MANPATH pour effectuer la recherche des pages et la variable PAGER pour connaître le programme chargé de l'affichage.

Les pages man sont organisées en 8 sections standard comme suit :

1 = Commandes utilisateur
1M = Commandes administrateur
2 = Appels systèmes C.
3 = Fonctions C.
4 = Format des fichiers système.
5 = Divers.
6 = Jeux.
7 = Fichiers spéciaux.
8 = Procédures de maintenance système.

Options courantes:

section Numéro de la section qui contient la page.

-k précise que la recherche s'effectue sur un mot-clé et non une commande.

Exemple :

$ man passwd

$ man 4 passwd

$ man -k passwd

passwd (1) - define or change login password and password attributes

default_passwd (4D) - /etc/default/passwd file

passwd (4) - password file

pwconv (1M) - installs and updates /etc/shadow with information from /etc/passwd

in.yppasswdd (1M) - change passwords for network user accounts

yppasswd (1) - change global user password

yppasswdd (1M) - change passwords for network user accounts

Remarques :

Les pages man sont toujours articulées autour des paragraphes suivants :

NOM

SYNTAXE

DESCRIPTION

OPTIONS

FICHIERS UTILISES

VOIR AUSSI

Sous Linux, la description des fichiers se trouve dans la section 5

Gestion et déplacement des arborescence

Þ ls liste le contenu d'un répertoire.

Þ cd changement de répertoire courant.

Þ pwd affichage du répertoire courant.

Þ mkdir création de répertoire.

Þ rmdir destruction d'un répertoire.

ls

Syntaxe :

ls [options] [noms]

Description :

ls liste les répertoires et les fichiers précisés dans noms. Par défaut, la sortie est envoyée à l'écran par ordre alphabétique. Les options déterminent les informations à afficher et la présentation de l'affichage. Sans options, ls n'envoie que le nom des fichiers. Si noms n'est pas précisé, c'est le répertoire courant qui est listé.

Options courantes:

-R Traitement récursif

-a Tous les fichiers (y compris ceux qui commencent par un point)

-d Affiche le nom des répertoires sans leur contenu

-l Format long (avec beaucoup de détails)

nom est le nom d'un fichier ou d'un répertoire (avec ou sans métacaractères)

Exemple :

$ ls -ld r* u*

lrwxrwxrwx 1 root other 6 Nov 21 1997 rep1 -> /usr/rep1

lrwxrwxrwx 1 root other 6 Nov 21 1997 rep2 -> /usr/rep2

lrwxrwxrwx 1 root other 6 Nov 21 1997 rep3 -> /usr/rep3

-rwxr--r-- 3 root other 5423661 Apr 1 1997 unix

drwxr-xr-x 5 root root 1024 Nov 25 05:38 usr

$

Remarques :

Au niveau du propriétaire, du groupe, et des autres, il est possible de déterminer un certain nombre de droits :

· La lecture (R) : pour un fichier, ce droit permet la lecture du fichier; alors que pour un répertoire, il autorise l'utilisateur à lister son contenu.

· L'écriture (W) : pour un fichier, il permet sa modification; alors que pour un répertoire, il permet la création et la suppression des fichiers du répertoire (ATTENTION : cette permission est valable quels que soient les droits des fichiers).

· L'exécution (X) : pour un fichier, il autorise son exécution; et pour un répertoire, il permet de se positionner dessous

·

cd

Syntaxe :

cd [répertoire]

Description :

La commande cd permet de changer le répertoire de travail. Si répertoire n'est pas précisé, alors le nouveau répertoire de travail sera le répertoire de connexion ($HOME).

Option :

répertoire représente le futur répertoire de travail.

Exemple :

$ cd /usr/lib/news/bin

$ cd $HOME/rep1

Remarque :

la commande cd , comme toutes les commandes utilisant des répertoires, permet de spécifier deux types de chemins :

· les chemins relatifs : ils sont relatifs au répertoire de travail, et utilisent notamment le répertoire '..' (répertoire père).

Exemple : cd ../rep1

· les chemins absolus : ils faut spécifier toute l'arborescence depuis la racine.

Exemple : cd /home/rep1

TP N°4

pwd

Syntaxe :

pwd

Description :

La commande pwd permet d'afficher le répertoire de travail.

Option :

La commande pwd n'accepte pas d'option

Exemple :

$ pwd

/usr/lib/news/bin

$ cd ..;pwd

/usr/lib/news

$ cd bin

$ pwd

/usr/lib/news/bin

$ cd /bin

$ pwd

/bin

mkdir

Syntaxe :

mkdir [-p] nouveau_répertoire

Description :

La commande mkdir créé le répertoire spécifié sur la ligne de commande (nouveau_répertoire ). Si l'un des répertoires intermédiaires n'existe pas, la commande retourne un code d'erreur (exit status) sans créer le répertoire (sauf si l'option -p est spécifiée).

Options courantes

-p permet de créer tous les répertoires intermédiaires qui n'existeraient pas.

répertoire représente le nom du répertoire à créer. C'est un argument obligatoire

Exemple :

$ mkdir /tmp/rep1

$ cd /tmp/rep1

$ mkdir rep11/rep111

mkdir: Cannot create directory " rep11/rep111": No such file or directory

$ mkdir -p rep11/rep111

$

Remarque :

Pour pouvoir créer un répertoire, le répertoire d'origine doit avoir les droits en écriture positionnés.

TP N°5

rmdir

Syntaxe :

rmdir [-p] [-s] répertoire

Description :

La commande rmdir supprime le répertoire spécifié sur la ligne de commande (répertoire). Si il existe des fichiers ou des sous répertoires, la commande retournera un code d'erreur (exit status).

Options courantes

-p permet de détruire tous les sous-répertoires vides.

-s mode silencieux (aucun affichage).

répertoire représente le nom du répertoire à détruire. C'est un argument obligatoire.

Exemple :

$ rmdir /tmp/rep1/rep11/rep111

$ cd /tmp

$ rmdir -p rep1/rep11

rmdir: rep1/rep11: Whole path removed.

$ cd rep1

rep1: does not exist

$

Remarque :

Pour pouvoir supprimer un répertoire, le répertoire père doit avoir les droits en écriture positionnés.

Voir aussi la commande rm -r pour supprimer des répertoires contenants des fichiers.

TP N°6

Gestion et manipulation de fichiers

Þ cp copie de fichiers.

Þ mv déplacement de fichiers.

Þ rm destruction de fichiers.

Þ cat visualisation et/ou concaténation de fichiers.

Þ Pg | less visualisation d'un fichier texte page par page.

Þ chmod change les droits d'un fichier/répertoire.

Þ chown change le propriétaire d'un fichier/répertoire.

Þ chgrp change le groupe propriétaire du fichier/répertoire.

Þ find recherche de fichiers ou répertoires.

Þ grep recherche d'une chaîne de caractères dans un fichier.

Þ head/tail affiche le début/la fin d'un fichier.

Þ ln crée un lien avec un fichier éxistant.

Þ sort trie les lignes d'un fichier.

Þ umask choix des permissions par défaut.

Þ wc compte le nombre de mots/lignes/caractères d'un fichier.

cp

Syntaxe :

cp [-i] [-p] fichier1 fichier2

cp [-i] [-p] [-r] source1 [source2...] répertoire

Description :

La commande cp copie le contenu de fichier1 dans fichier2;

ou bien elle copie source1 et source2 (etc...) dans répertoire .

Options courantes

-i mode interactif, demande la confirmation avant écrasement.

-p conserve les dates du fichier source.

-r copie récursive de répertoires.

sourceX représente le nom des fichiers ou répertoires à copier.

Exemple :

$ cp /tmp/rep1/fic1 .

$ cp /tmp $HOME

$ cp -r rep1 rep2

$

Remarque :

Pour pouvoir copier un fichier/répertoire, vous devez avoir les droits suivants :

Ä droits de lecture du fichier à copier ;

Ä droits d'exécution sur le répertoire contenant le fichier à copier ;

Ä droits d'écriture sur le répertoire de destination.

mv

Syntaxe :

mv [-f] [-i] source1 [source2...] destination

Description :

La commande mv déplace les fichiers fichier1, fichier2 etc... dans destination.

Si destination est un fichier, alors mv a pour action de renommer fichier1 en destination ; si destination est un répertoire, alors mv déplace fichier1 dans ce répertoire.

Options courantes

-i mode interactif, demande la confirmation avant écrasement.

-f force la commande.

sourceX représente le nom des fichiers ou répertoires a déplacer.

destination représente le nom des fichiers ou répertoires de destination.

Exemple :

$ mv fic1 fic2

$

Remarque :

Pour pouvoir copier un fichier/répertoire, le répertoire cible doit avoir les droits en écriture positionnés, les droits en lecture sur le fichier source, et les droits d'accès dans le répertoire source.

rm

Syntaxe :

rm [-f] [-i] [-r] fichier1 [fichier2...]

Description :

La commande rm supprime les fichiers spécifiés sur la ligne de commande.

Si vous n'avez pas les droits d'écriture sur fichier1 , alors rm vous demandera de confirmer votre action ; la réponse oui (y) détruira quand même le fichier (sous réserve d'avoir les droits d'écriture sur le répertoire).

Options courantes

-i mode interactif, demande la confirmation avant chaque suppression.

-f force la commande (aucune confirmation).

-r récursif (détruit tous les sous répertoires. ATTENTION)

Exemple :

$ rm fic1

$

$ rm -i fic*

rm: File fic1. Remove (yes/no)? y

rm: File fic2. Remove (yes/no)? N

$

Remarque :

Pour pouvoir supprimer un fichier, le répertoire où se trouve le fichier doit avoir ses droits en écriture positionnés ; sauf dans le cas où le répertoire aurait les droit suivants :

drwxrwxrwt 1 user user 6 Nov 21 1997 rep1

cat

Syntaxe :

cat [fichier...]

Description :

La commande cat visualise et/ou concatène les fichiers spécifiés sur la ligne de commande.

Par défaut, cat lit sur l'entrée standard et affiche le résultat sur la sortie standard.

Option :

La commande cat n'admet pas d'option.

Exemple :

$ cat villes

Sarrebourg

Douai

Couvron

Phalsbourg

$ cat villes pays

Sarrebourg

Douai

Couvron

Phalsbourg

France

Belgique

Italie

$

Remarque :

pg

Syntaxe :

pg [+numlig] [+/chaîne/] [fichier...]

Description :

La commande pg affiche à l'écran les fichiers spécifiés sur la ligne de commande.

Par défaut, pg lit sur l'entrée standard ce qui permet de l'associer à un pipe.

Options courantes

+numlig spécifie le numéro de ligne où doit commencer l'affichage

+/chaîne/ commence l'affichage à la première ligne du fichier contenant chaine

Exemple :

$ pg villes

Sarrebourg

Douai

Couvron

Phalsbourg

(EOF):

$ pg +2 villes

Douai

Couvron

Phalsbourg

(EOF):

$ cat villes pays| pg +/Couvron/ pays

Couvron

Phalsbourg

France

Belgique

Italie

(EOF):

Remarque :

Sous Linux, pg n'existe pas mais l'on pourra utiliser avantageusement less (voir la page man).

chmod

Syntaxe :

chmod [-R] mode nom [...]

chmod [-R] [ugoa]{+|-|=}[rwx] nom [...]

Description :

La commande chmod change les droit d'accès aux fichiers spécifiés sur la ligne de commande.

Deux manières d'attribuer les droits sont possibles. La première stipule les droits de manière numérique par un calcul des différentes valeurs associées aux droits; la seconde permet de spécifier ces mêmes droits de manière plus symbolique.

Options courantes

-R récursif sur tous les fichiers et sous-répertoires contenus si nom est un répertoire

mode c'est la combinaison des droits numériques (voir Remarques)

ugoa caractère spécifiant le champ d'application des modifications :

u représente l'utilisateur,

g le groupe,

o les autres,

a regroupe tous ces derniers.

+|-|= indique l'action à accomplir respectivement l'ajout du droit, son retrait, ou bien son affectation.

rwx indique le droit proprement dit (r lecture, w écriture, x éxecution).

Exemple :

$ chmod 777 villes

$ chmod g-rw villes

$ chmod -x villes

Remarque :

propriétaire groupe autres

rwx rwx rwx

4 4 4

2 2 2

1 1 1

TP N°7

chown

chgrp

Syntaxe :

chown [-R] [-h] utilisateur nom [...]

chgrp [-R] [-h] groupe nom [...]

Description :

La commande chown change le propriétaire des fichiers spécifiés sur la ligne de commande.

La commande chgrp change le groupe des fichiers spécifiés sur la ligne de commande.

Options courantes

-R récursif sur tous les fichiers et sous-répertoires contenus si nom est un répertoire

-h traitement sur les liens symboliques

nom exprime le nom d'un fichier ou d'un répertoire

utilisateur représente soit le nom de l'utilisateur, soit son UID (User IDentification)

groupe représente soit le nom du groupe, soit son GID (Group IDentification)

Exemple :

$ chown root villes

$ chown 102 villes

$ chgrp news villes

Remarque :

Seul le propriétaire des fichiers traités ou root ont le droit d'utiliser chown et chgrp.

TP N°8

find

Syntaxe :

find répertoire option1 [option2...]

Description :

La commande find permet de rechercher un fichier dans l'arborescence à partir du point spécifié.

Options courantes:

-name fich recherche sur le nom fich

-size n recherche sur la taille en blocs

-ctime n recherche sur la date de création

-exec cmd {} \; exécute la commande cmd sur les fichiers trouvés

-print affiche le résultat de la recherche

! négation du critère de recherche

Exemple :

$ find $HOME -name "vil*" -print

$ find . -print| cpio -ocvB /dev/streamer

$ find / -name "profile*" -exec pg {} \;

Remarque :

Il est nécessaire de faire suivre l'option - exec par {} \;

Métacaractère

Utilisation

?

indétermination d'un caractère

*

indétermination de 0 à n caractères

[xyz123...]

indétermination d'un caractère pris dans la liste

[b-t]

indétermination d'un caractère pris dans l'intervalle

[!xyz123...]

indétermination d'un caractère pris à l'extérieur de la liste

[!b-t]

indétermination d'un caractère pris à l'extérieur de l'intervalle

TP N°9

grep

Syntaxe :

grep [-ilsfv] expression [fichier...]

Description :

La commande grep permet de rechercher expression dans fichier.

Elle affiche les noms de fichiers ainsi que les lignes contenant expression.

Options courantes

-i ne tient pas compte des minuscules et des MAJUSCULES

-l n'affiche que le nom des fichiers (pas les lignes)

-s pas de message d'erreur sur les fichiers inaccessibles

-f fich spécifie un fichier contenant les expressions à rechercher

-v affiche toutes les lignes, sauf celles qui contiennent l'expression

expression chaîne de caractères (ou expression régulière non abordée dans ce cours)

fichier nom des fichiers à traiter

Exemple :

$ grep Sarrebourg *

villes : Sarrebourg

$ grep -l Sarrebourg *

villes

Remarque :

head

tail

Syntaxe :

head [-n] [fichier...]

tail [-n|+n] [-f] [fichier]

Description :

La commande head affiche les n premières lignes d'un fichier, alors que tail affiche les dernières lignes d'un fichier.

Si n n'est pas précisé, il prend la valeur 10.

Options courantes

-n nombre de lignes à afficher depuis le début/la fin de fichier

+n affichage à partir de la ligne numéro n

-f attente de nouvelles lignes (sortie par Ctrl-c )

fichier nom des fichiers à traiter

Exemple :

$ head -2 villes

Sarrebourg

Douai

$ tail -2 villes

Couvron

Phalsbourg

$ tail +2 villes

Douai

Couvron

Phalsbourg

Remarque :

ln

Syntaxe :

ln [-s] fichier1 fichier2

ln [-s] fichier1 [fichier2...] répertoire

Description :

La commande ln permet de créer des entrées multiples dans l'arborescence d'un système de fichiers pour un même fichier physique.

Ce qui revient à dire que si l'on modifie un fichier, ses liens le sont aussi.

ln permet aussi de faire des liens dans des systèmes de fichiers différents par la méthode des liens symboliques (un peu comme les raccourcis de chez MS).

Si le dernier argument de la ligne de commande est un répertoire, ln crée des liens dans ce répertoire pour tous les fichiers pré-cités (fichier1, fichier2, ...).

Option :

-s permet de faire un lien symbolique

Exemple :

$ ln villes villes5

$ ls villes*

-rwxr--r-- 2 root other 5423661 Apr 1 1997 villes

-rwxr--r-- 2 root other 5423661 Apr 1 1997 villes5

$ ln -s villes villes10

$ ls villes*

-rwxr--r-- 2 root other 5423661 Apr 1 1997 villes

-rwxr--r-- 2 root other 5423661 Apr 1 1997 villes5

lrwxr--r-- 1 root other 5423661 Apr 1 1997 villes10 -> villes

Remarque :

Les liens peuvent aussi concerner des répertoires (dans ce cas, ce seront toujours des liens symboliques).

TP N°10

sort

Syntaxe :

sort [-ufnr] [-o fic] [fichier...]

Description :

La commande sort trie les lignes des fichiers en arguments et affiche le résultat à l'écran. Le clavier est lu si fichier est omis.

Par défaut sort effectue un tri par ordre alphabétique; mais les options suivantes en modifient les critères.

Options courantes

-u permet de n'afficher qu'une seule fois les lignes multiples

-f ne différencie pas les minuscules et MAJUSCULES

-n effectue un tri numérique

-r ordre décroissant

-o fic enregistre la sortie dans fic

Exemple :

$ sort villes

Couvron

Douai

Phalsbourg

Sarrebourg

$ sort -r villes

Sarrebourg

Phalsbourg

Douai

Couvron

Remarque :

TP N°11

umask

Syntaxe :

umask [???]

Description :

La commande umask permet de définir les droits affectés par défaut aux fichiers lors de leur création.

Si le masque ??? est omis, alors umask affiche le masque en cours.

Options courantes

??? Chaque ? représente une valeur entre 0 et 7 qui est le complément à 7 des droits à affecter aux
fichiers. Si l'on veut avoir des fichiers avec 751 (rwxr-x--x) comme droits, il faudra définir comme masque 026 (on remarque que
7+0 = 5+2 = 1+6 = 7).

Exemple :

$ umask 022

$ umask

022

Remarque :

Il faut noter que les droits affectés à la création d'un fichier dépendent aussi de l'utilitaire qui les a créés; si vous avez un masque 000 et que vous créez un fichier avec vi , les droits effectifs de votre fichier sont 666 (rw-rw-rw-) car vi est un éditeur de texte et non de programmes shells.

À l'inverse, quel que soit le masque utilisé, le compilateur c cc (programme permettant de créer des fichiers programmes) positionnera toujours les droits d'exécution sur les fichiers qu'il crée.

TP N°12

wc

Syntaxe :

wc [-lwc] [fichier...]

Description :

La commande wc compte le nombre de lignes, mots, ou caractères d'un fichier texte

Si aucun fichier n'est passé en paramètre, c'est l'entrée standard qui sera lue.

Si aucune option (-lwc) n'est précisée, alors wc compte le nombre de lignes, mots, et caractères du fichier.

Options courantes

-l précise que c'est le nombre de lignes qui doit être compté

-w précise que c'est le nombre de mots qui doit être compté

-c précise que c'est le nombre de caractères qui doit être compté

Exemple :

$ wc -l villes

4 villes

$ wc villes

4 4 36 villes

Remarque :

TP N°13

Archivage et restauration de données

Þ cpio.

Þ tar.

cpio

Syntaxe :

cpio -i[cvBdmut] [-E fic] < fichier_archive

cpio -o[cvB] > fichier_archive

Description :

La commande cpio permet d'archiver les fichiers dont les noms sont reçus sur l'entrée standard et de restaurer les fichiers d'une archive.

Les archives peuvent être soit des fichiers normaux, soit des fichiers spéciaux de type blocs, ce qui permet de mettre les archives directement sur un support physique (streamer, DAT, disquette, ...).

Par sa manière de créer une archive, cpio est entièrement portable entre différents systèmes (UNIXWARE esim2, SINIX esim1, ...). Il doit par conséquent être votre outil privilégié pour l'archivage.

ATTENTION, si une archive a été créée avec des chemins absolus, il n'est pas possible de les restaurer ailleurs qu'à leur emplacement d'origine.

Options courantes

-i restauration ou listage d'une archive existante

-o création d'archive cpio

-c ajout d'un en-tête ASCII (portabilité)

-v mode bavard

-B écrit des blocs de 5 Ko

-d restauration de l'arborescence

-m restauration des dates de modification des fichiers

-u restauration inconditionnelle

-t listage des fichiers de l'archive

-E fic spécifie le fichier fic a restaurer

Exemple :

$ find . -print | cpio -ocvBdmu >/dev/streamer

fic1

fic2

rep1

rep1/fic11

rep2/fic12

$ cpio -icvBdmu < /dev/fd0

fic1

rep1

rep1/fic11

$ cpio -itv < /dev/dat

-rw-rw-rw- 1 root other 192 Nov 30 10:36 1998, fic1

drw-rw-rw- 1 root other 331 Nov 30 10:36 1998, rep1

-rwxr-xr-x 1 root other 138 Apr 25 09:29 1997, rep1/fic11

TP N°14

tar

Syntaxe :

tar c[vf] [fic_sortie] [fichier...]

tar x[vf] [fic_entree] [fichier...]

tar t[vf] [fic_entree] [fichier...]

Description :

La commande tar archive et restaure les fichiers entrés sur la ligne de commande.

ATTENTION, si une archive a été créée avec des chemins absolus, il n'est pas possible de la restaurer ailleurs qu'à son emplacement d'origine.

Options courantes

c création d'un fichier d'archive

x extraction de fichiers d'une archive

t listage du contenu d'une archive

v mode bavard

f précise le fichier d'archive à utiliser

Exemple :

$ tar cvf /dev/fd0 *

a fic1 1 tape block

a rep1 1 tape block

a rep1/fic11 1tape block

$ tar tvf archive

-rw-r--r--102/100 52 Jul 8 11:26 1998 fic1

drw-r--r--102/100 34 Jul 8 11:26 1998 rep1

-rw-rw-rw-102/100 36 Nov 30 09:07 1998 rep1/fic11

$ tar xvf /dev/streamer

x fic1, 52 bytes, 1 tape block

x rep1, 34 bytes, 1 tape block

x rep1/fic11, 36 bytes, 1 tape block

Remarque :

TP N°15

Utilitaires réseau

Þ ping vérification d'une connexion réseau.

Þ telnet connexion au travers du réseau.

ping

Syntaxe :

ping correspondant [délai]

Description :

La commande ping envoie sur le réseau des paquets de réflexion. C'est à dire que le destinataire renvoie les paquets à l'émetteur.

Cette commande permet donc de vérifier une connexion réseau entre deux correspondants.

Options courantes

correspondant nom du correspondant ou adresse IP

délai délai d'attente entre l'émission d'un paquet et sa réponse

Exemple :

$ ping www.linux-france.com

www.linux-france.com is alive

$ ping www.zindows-france.com

UX:ping: INFO: no answer from www.zindows-france.com

Remarque :

telnet

Syntaxe :

telnet [correspondant]

Description :

La commande telnet permet d'ouvrir une session sur une machine distante.

Si le correspondant n'est pas précisé sur la ligne de commande, telnet fonctionnera en mode interactif (prompt : telnet> ) et le résumé des commandes s'obtient avec ? .

Options courantes

correspondant nom du correspondant ou adresse IP

Exemple :

$ telnet www.linux-france.com

Trying 192.124.13.42...

Connected to www.linux-france.com.

Escape character is '^]'.

Red Hat Linux release 5.1 (Manhattan)

Kernel 2.0.35 on an i586

login:

Remarque :

Commandes d'administration

Þ id identification d'utilisateur et de groupe

Þ ps liste et état des processus

Þ passwd changement d'un mot de passe

Þ kill émission de signal aux processus

Þ who état des connexions au système

Þ df état d'occupation des systèmes de fichiers

Þ su changement d'identité

Þ which localisation d'une commande ou alias .

id

Syntaxe :

id [utilisateur]

Description :

La commande id affiche des informations concernant le numéro d'utilisateur (UID) ainsi que sur les groupes d'appartenance (GID).

Si utilisateur est omis, id affiche les informations concernant l'utilisateur courant.

Options courantes

utilisateur nom d'un utilisateur connu du système

Exemple :

$ id

uid=102(rsl) gid=100(other) groups=101(ftp)

$ id root

uid=0(root) gid=3(sys) groups=0(root), 1(other), 2(bin), 3(sys), 4(adm), 5(uucp), 6(mail), 7(tty), 8(audit), 10(nuucp), 12(daemon), 23(cron), 25(dtadmin), 47(priv),9(lp)

Remarque :

ps

Syntaxe :

ps [-ef] [-t liste] [-u liste]

Description :

La commande ps affiche l'état des processus; si aucune option n'est donnée, ce sont les processus de la session active qui sont affichés.

Options courantes

-e affiche tous les processus du système

-f affiche les information au format long

-t liste affiche les processus liés aux terminaux de la liste

-u liste affiche les processus liés aux utilisateurs de la liste

Exemple :

$ ps

PID CLS PRI TTY TIME COMD

6665 TS 70 pts/3 0:00 ksh

9280 TS 59 pts/3 0:00 ps

$ ps -ef | head -5

UID PID PPID CLS PRI C STIME TTY TIME COMD

root 0 0 SYS 79 0 Nov 28 ? 0:14 sysproc

root 1 0 TS 70 0 Nov 28 ? 0:03 /sbin/init

root 1019 1 TS 85 0 Nov 28 ? 0:00 /usr/lib/saf/sac -t 300

root 88 1 TS 88 0 Nov 28 ? 0:00 /usr/lib/mousemgr

$ ps -u rsl

PID CLS PRI TTY TIME COMD

964 TS 80 ? 0:00 srv_tab

958 TS 80 ? 0:00 xlemsup

961 TS 80 ? 0:00 srv_imp

6665 TS 70 pts/3 0:00 ksh

9323 TS 59 pts/3 0:00 ps

Remarque :

Sous Linux , il faut utiliser l'option x pour voir tout les processus.

passwd

Syntaxe :

passwd [utilisateur]

Description :

La commande passwd permet à l'utilisateur de modifier son mot de passe.

Si vous êtes root, il vous est alors possible de modifier le mot de passe des autres utilisateurs.

Options courantes

utilisateur nom d'un utilisateur du système

Exemple :

$ passwd

UX:passwd: INFO: Changing password for rsl

Old password:

New password:

Re-enter new password:

$

Remarque :

TP N°16

kill

Syntaxe :

kill [-sig] num_process

Description :

La commande kill envoie au processus portant le numéro num_process un signal (sig). Par défaut, c'est le signal 15 (TERM) qui est envoyé.

Options courantes

-sig signal valide à transmettre. Les plus courants sont :

15 (TERM) demande au processus de se terminer (proprement!!!)

9 (KILL) demande au processus de se terminer (inconditionnel)

num_process numéro d'un processus (PID)

Exemple :

$ ps

PID CLS PRI TTY TIME COMD

6665 TS 70 pts/3 0:00 ksh

9280 TS 59 pts/3 0:00 ps

$ kill -9 6665

SURPRISE !!!

Remarque :

Le numéro du processus (PID ) peut être déterminé avec la commande ps

La commande kill ne vous permettant pas de tuer les tâches des autres utilisateurs (seul le compte root peut le faire).

who

Syntaxe :

who am i

who

Description :

La commande who affiche les utilisateurs connectés au système.

Elle permet aussi de vous informer sur votre connexion.

Options courantes

am i 'qui suis-je' en français; information sur votre connexion

Exemple :

$ who

root tty0 Nov 30 10:41

rsl ttyp0 Nov 30 15:28 (192.152.230.14)

rsl pts/3 Nov 30 09:07 (192.152.230.15)

$ who am i

rsl pts/3 Nov 30 09:07 (192.152.230.15)

Remarque :

ATTENTION, si vous avez utilisé la commande su, who ne vous donnera que les informations de votre connexion initiale.

df

Syntaxe :

df -k

Description :

La commande df vous donne des informations sur l'état d'occupation des systèmes de fichiers.

Par défaut, df donne ces indications en blocs

Options courantes

-k donne les indications en Ko

Exemple :

$ df -k

filesystem kbytes used avail capacity mounted on

/dev/root 500736 344072 156664 69% /

/proc 0 0 0 0% /proc

/dev/dsk/c0b0t0d0sa 16384 4298 12086 26% /stand

/dev/fd 0 0 0 0% /dev/fd

/dev/dsk/c0b0t1d0s3 200704 49800 150904 25% /var

/dev/dsk/c0b0t0d0s3 300032 95896 204136 32% /home

/dev/dsk/c0b0t0d0s4 1210368 251472 958896 21% /home

/dev/dsk/c0b0t0d0sb 1900544 1700720 199824 89% /rsl

/dev/dsk/c0b0t1d0s1 1935360 745184 1190176 39% /ux

/dev/dsk/c0b0t1d0sb 1900544 1570816 329728 83% /root

Remarque :

su

Syntaxe :

su - [utilisateur]

Description :

La commande su permet de changer en cours de session l'utilisateur courant.

Par défaut, si utilisateur n'est pas précisé, su essaie de vous connecter root

Options courantes

- charge le profil de l'utilisateur (variables, ...)

utilisateur nom d'un utilisateur connu du système

Exemple :

$ su

Password:

$ su - rsl

Password:

Remarque :

TP N°16

which

Syntaxe :

which [commande]

Description :

La commande which vous indique la commande qui sera exécutée si vous tapez commande.

which effectue une recherche dans le PATH.

Options courantes

commande commande telle que vous la tapez au clavier

Exemple :

$ which ls

/usr/bin/ls

$ which startx

/usr/bin/X11/startx

Remarque :

Commandes orientées shell

Þ echo affichage de texte sur la sortie standard

Þ expr évaluation d'expressions numériques

Þ test évaluation d'expressions diverses

Þ clear efface l'écran

echo

Syntaxe :

echo [-n] message

Description :

La commande echo affiche sur la sortie standard les messages passés en paramètres (après leur interprétation par le shell).

Options courantes

-n n'affiche pas de saut de ligne final

Exemple :

$ echo ceci est un petit message

ceci est un petit message

$ echo $PATH

/bin:/usr/bin:/usr/local/bin:/usr/bin/X11:/usr/X11R6/bin:/home/rossignol_d/bin

$ echo \$PATH

$PATH

Remarque :

TP N°17

expr

Syntaxe :

expr exp1 { + | - | \* | / | % } exp2

Description :

La commande expr évalue l'expression de la ligne de commande et retourne le résultat sur la sortie standard.

Options courantes

expX constante numérique ou variable du même type

+ | - | \* | / | % opérateur logique représentant respectivement l'addition, la soustraction, la multiplication (précédées d'un \ pour que le caractère * ne soit pas interprété par le shell), la division, le modulo (reste d'une division entière)

Exemple :

$ a=a+1

$ echo $a

a+1

$ a=0

$ a=`expr a + 1`

$ echo $a

1

$ echo `expr 23 % 6`

5

Remarque :

Il est indispensable de mettre un espace entre exp1 et l'opérateur, et entre l'opérateur et exp2.

TP N°18

test

Syntaxe :

test [expression]

[ expression ]

Description :

La commande test évalue expression et si sa valeur est vraie, retourne un code de sortie zéro

Options courantes

ch1 = ch2 chaines de caractères ch1 et ch2 identiques

ch1 != ch2 chaines de caractères ch1 et ch2 différentes

nb1 -eq nb2 nombres nb1 et nb2 égaux

nb1 -ne nb2 nombres nb1 et nb2 différents

nb1 -gt nb2 nombre nb1 supérieur à nb2

nb1 -ge nb2 nombre nb1 supérieur ou egal à nb2

nb1 -lt nb2 nombre nb1 inférieur à nb2

nb1 -le nb2 nombre nb1 inférieur ou egal à nb2

-r fic vrai si fic existe et est lisible

-w fic vrai si fic existe et est accessible en écriture

-x fic vrai si fic existe et est exécutable

-f fic vrai si fic existe et est un fichier ordinaire

-d fic vrai si fic existe et est un fichier répertoire

-a opérateur logique ET

-o opérateur logique OU

Exemple :

$ test $USERNAME = rsl

$ echo $?

1

$ [ -d /tmp ]

$ echo $?

0

Remarque :

cette commande est le plus souvent associée à des instructions de controle (if, while, ...)dans les scripts shell.

TP N°19

clear

Syntaxe :

clear

Description :

La commande clear efface l'écran du terminal actif.

Options courantes

clear n'accepte pas d'option

Exemple :

$ clear

Remarque :

Certains systèmes permettent d'effacer un autre terminal que le sien (clear tty12).

ANNEXE 1 :
Présentation complémentaire du système UNIX.

Afin d'approfondir plus en détail le fonctionnement interne d'UNIX vous trouverez dans cette partie du cours un complément d'information de la partie théorique.

Architecture d'UNIX :

Afin d'assurer une certaine stabilité au système, UNIX a été conçu autour d'une architecture en couche. Il y a trois couches fondamentales qui forment le système :

· Le noyau (Kernel) ;

· La couche de gestion des périphériques ;

· La couche de processus utilisateurs.

ini-unix.gif

Notions de processus :

Un processus est n'importe quel traitement, appelant un ou plusieurs programmes et produisant un résultat. Une seule copie d'un programme en mémoire peut être utilisée par plusieurs processus (réentrance) ; lorsque des utilisateurs créent des processus qui font appel aux mêmes programmes, la distinction entre processus est faite par leur image, qui par définition est l'ensemble des éléments nécessaires à l'exécution d'un processus à un instant donné (état de la mémoire, des registres, des fichiers, d'un processus).

Un processus peut se dupliquer par le biais de l'appel système fork ; le processus créé est alors appelé `fils', et son image diffère du `père' uniquement par son numéro d'identification (PID ).

Les processus dits `système' sont enclenchés par le noyau.

Chaque processus utilisateur dialogue avec l'extérieur par le biais de trois fichiers particuliers qui sont ouverts en permanence :

· l'entrée standard (standard input, handle 0) ;

· la sortie standard (standard output, handle 1) ;

· la sortie d'erreur standard (standard error output, handle 2) ;

par défaut, ces fichiers sont liés au terminal, et représentent le clavier (input) et l'écran (output). Il est possible de rediriger ces fichiers standards vers des fichiers différents en utilisant les sigles de redirection `<'et `<<' représentant l'entrée du processus, et `>' et `>>' représentant la sortie du processus (voir Le shell/Redirection des entrées-sorties pour plus de détails)

Un processus peut prendre six états différents :

· en cours(d'éxécution par le processeur) --> O(n the processeur)

· actif (prêt à l'exécution) ->R(unnable);

· endormi (en attente) ->S(leeping);

· invalide (en attente de mémoire) ->X (SXBRK);

· créé (état transitoire, processus en cours de création) ->I(dle);

· zombie (l'exécution du processus est terminée, mais ses éléments restent visibles) ->Z(ombie);

· arrêt (processus mis en attente par l'utilisateur)->T(raced).

La liste de tous les processus avec leur états peut être affichée avec la commande ps -el .

Lorsqu'un processus est actif, il a le contrôle du processeur de l'unité centrale ; lorsqu'il change d'état, le système utilise un mécanisme de `swapping' et écrit l'image du processus sur le disque dur (dans une zone réservée !).

Communication et synchronisation entre processus :

Nous venons de voir que les entrées et sorties d'un processus pouvaient êtres détournées vers des fichiers ; mais puisque plusieurs processus peuvent s'exécuter en même temps, il pourrait être utile de rediriger ces sorties vers l'entrée d'autres processus, ou plus généralement d'échanger des données entre processus. Les mécanismes suivants sont mis en place à cet effet :

· Les Pipes (tubes)

Avec l'établissement d'un pipe entre deux processus, la sortie du premier devient l'entrée du second. Le symbole `|' sert à établir ce pipe.

Exemple : ls | pg

· Les piles FIFO (First In First Out) ou pipes nommés

Ils agissent comme les pipes ordinaires, la différence étant qu'ils ont une entrée dans un répertoire et peuvent être utilisés par des processus indépendants.

· Les événements

Le système annonce au processus actif l'arrivée d'un événement ; cela peut être utilisé soit pour déclencher (arrêter) un processus, soit pour synchroniser l'exécution de plusieurs processus. L'utilisateur peut introduire des événements à l'aide de la commande kill ; certaines touches de contrôle sont normalement associées à des événements.

(Ex : Ctrl-C à interruption)

Le noyau :

Le noyau gère les tâches de base du système :

· l'initialisation;

· la gestion des processus système;

· la gestion des processus utilisateurs;

· la gestion du processeur et de la RAM;

· la gestion des systèmes de fichiers.

Le partage du temps processeur entre les processus actifs est géré par le processus système appelé 'scheduler' et il est basé sur l'horloge de l'ordinateur. À des intervalles réguliers (de l'ordre d'un centième de seconde), le processeur abandonne l'exécution du processus courant et passe à l'exécution du premier processus de plus haute priorité en attente.

Pour accomplir les tâches qui lui sont propres, le noyau accède à un groupe de tables, dites système, qui concernent les processus actifs, les fichiers ouverts, le super bloc (voir gestion des fichiers), les buffers d'entrée-sortie, etc.

À chaque intervalle, un examen de la table des processus permet au noyau de déterminer lequel doit être exécuté; les données propres à chaque processus actifs (environnement de variables, état des registres, ...) sont présentes dans une zone mémoire réservée du noyau. Avant l'exécution du processus sélectionné, le noyau passe la main au 'swapper', le processus système qui gère les ressources mémoire et procède si nécessaire à des échanges entre la RAM et le disque dur. Ensuite, le processus est enclenché ( état Actif).

La gestion des fichiers :

L'exploitation de la mémoire de masse est réalisée par des structures appelées systèmes de fichiers (file systems), qui occupent un espace physique du support exprimé en blocs de 1024 octets.

Exemple : un disque de 100 Mo, abritant un système de fichiers qui l'occupe entièrement, est constitué d'à peu près 100 000 blocs.

Les deux premiers blocs sont réservés par le système. Le premier bloc est vide sauf s'il s'agit du système de fichiers principal (bootable), qui dans ce cas contient un programme appelé 'bootstrap' (il est chargé en mémoire à l'initialisation).

Le second bloc, appelé 'super bloc', contient les informations significatives concernant le système de fichiers; un de ses rôles étant à tout moment de répertorier l'occupation des blocs du système de fichier, le noyau doit le modifier à chaque modification ou création de fichier.

Pour des raisons d'optimisation, le noyau n'écrit pas sur le disque mais modifie une image du super bloc chargée en mémoire vive qui, à certains moments dans la vie du système (et notamment lors de l'arrêt de la machine), est réécrite sur le disque. Dans le cas d'un arrêt brutal du système, au démarrage suivant, le super bloc ne correspond plus à l'occupation effective des blocs et l'utilitaire fsck (File System ChecK) s'avère nécessaire pour reconstituer le super bloc (ATTENTION : cette procédure ne fonctionne pas toujours !!!).

Structure d'un file system

(1 bloc = 1024 octets)

N° DE BLOC

CONTENU

0

'bootstrap' pour une partition principale,

sinon vide.

1

Super bloc

2 à N

Table des inodes (16 inodes par blocs).

N+1 à M

Adresses d'indirection.

De M+1 à 95% du FS

Zone de données (Fichiers - espace libre).

Les 5 % restants

Zone réservée par le système en cas de saturation de la zone de données

Les adresses d'indirection sont utilisées pour la localisation des fichiers de taille supérieure à 10 blocs.

N et M correspondent à des nombres calculés par la machine lors de la création du FS en fonction du nombre d'inodes que vous avez réservés.

Pour créer un FS, il vous faut utiliser la commande mkfs (MaKe File System).

Structure du super bloc

Champ

Contenu

s_isize

taille en blocs de la table des inodes

s_fsize

taille en blocs du file system

s_nfree

liste des blocs libres

s_free

adresse du premier bloc libre

s_ninode

liste des inodes libres

s_inode

numéro du premier inode libre

s_flock

flag de verrouillage pendant la mise à jour des 4 champs ci-dessus

s_ilock

flag de verrouillage pendant la mise à jour de la table des inodes

s_fmod

flag de modification du super bloc

s_ronly

flag de lecture seule

s_time

date de la dernière modification du super bloc

s_dinfo

information sur le device (sur lequel se trouve le FS)

s_tfree

nombre de blocs libres

s_tinode

nombre d'inodes libres

s_fname

nom du file system

s_fpack

nom 'pack' du file system

s_fill

zone d'ajustement

s_state

état du file system

s_magic

nombre magique du file system

s_type

type du file system

Dans le super bloc, le noyau lit les informations concernant la table des inodes et par son biais, accède aux fichiers.

Un inode est une structure de 64 octets contenant 10 champs qui décrivent les propriétés d'un fichier, y compris les moyens pour y accéder.

Structure d'un inode :

· type de fichier

· nombre de liens

· UID (User Identification) numéro d'utilisateur du propriétaire

· GID (Group Identification) numéro du groupe propriétaire

· taille du fichier en octets

· adresses des blocs de données (qui contiennent le fichier)

· droits du fichier

· date du dernier accès

· date de dernière modification

· date de création

La table des inodes regroupe l'un après l'autre autant d'inodes que de fichiers contenus dans le FS. Le numéro d'inode d'un fichier correspond à son rang dans la table des inodes.

Le premier champ constituant un inode est le type du fichier ; il existe trois types de fichiers en UNIX :

· Les fichiers répertoires;

· les fichiers ordinaires;

· les fichiers spéciaux (trois types possibles : type caractère, type bloc, et pipes nommés).

Les répertoires accessibles en lecture, permettent à l'utilisateur de cataloguer les fichiers contenus. Un répertoire est un fichier spécial regroupant des enregistrements de 16 octets, ou chaque structure contient le numéro d'inode ( 2 octets), et le nom du fichier (14 octets). À la création d'un répertoire, deux structures représentant le répertoire courant et le répertoire 'père', sont intégrés au fichier. Le système d'exploitation se charge de mettre à jour leur contenu tout au long de l'exploitation.

Exemple d'un fichier répertoire :

Numéro d'inode

Nom du fichier

24

.

23

..

26

fic1

27

fic2

35

rep1

Les fichiers ordinaires stockent les programmes et les données; le système n'impose aucun format particulier aux fichiers et les traite comme des séquences d'octets.

Les fichiers spéciaux sont des contrôleurs de périphériques qui permettent de gérer les entrées-sorties de façon transparente; en effet, un processus utilisateur peut indifféremment envoyer ou recevoir des données vers/depuis un fichier ou un périphérique. Les fichiers spéciaux correspondant aux périphériques sont stockés dans le répertoire /dev (devices) du système de fichiers.

Les contrôleurs de périphériques

La gestion des Entrées-sorties n'est pas accomplie par le noyau, mais par la couche logicielle, afin d'assurer l'une des prérogatives d'UNIX : l'indépendance vis à vis du matériel utilisé. Chaque périphérique rattaché au système est associé à un fichier possédant un numéro d'inode; dans l'inode correspondant sont contenus le 'major' et le 'minor device number' ainsi que le type bloc, ou caractère du périphérique.

L'accès à un de ces fichiers appelés contrôleurs est faite au départ comme dans le cas d'un fichier ordinaire : du numéro d'inode, on accède au noeud d'index associé et aux valeur contenues.

Après avoir reconnu qu'il s'agit d'un fichier spécial, le système analyse les 'devices numbers' et détermine l'adresse mémoire des sous-programmes à exécuter pour réaliser la liaison avec le périphérique en question.

Il existe deux types de contrôleurs, selon que les opérations d'entrées-sorties sont réalisées en mode caractère ou en mode bloc. Dans le premier cas, le contrôleur doit se charger de la gestion du transfert, qui s'effectue sans usage de tampons. Dans le second cas, en mode bloc, les données transitent par des buffers de 1 Ko et le système se charge de gérer la mise en séquence des phases de transfert.

Les contrôleurs en mode bloc sont plus faciles à écrire, mais sont plus lents à exécuter ; ils sont pourtant indispensables pour tout périphérique destiné au traitement des données sous forme de fichier, puisque UNIX gère les file systems par blocs.

Les droits d'accès aux fichiers et répertoires

Pour être admis à l'exploitation du système, il faut que vous possédiez un compte qui se compose d'un nom d'utilisateur et d'un mot de passe.

Unix possède différents niveaux de sécurité qui sont :

· le propriétaire du fichier ou répertoire (un répertoire étant un fichier particulier),

· le groupe propriétaire du fichier,

· et le reste des utilisateurs.

Par défaut, lors de la création d'un fichier, son propriétaire est la personne qui l'a créé, et le groupe propriétaire est le groupe principal du créateur.

À un nom d'utilisateur (tout comme à un nom de groupe), est associé un numéro.

Exemple : l'utilisateur root, a pour numéro d'utilisateur (UID) 0.

À chaque niveau de sécurité, il est possible de déterminer un certain nombre d'autorisations :

· La lecture (R ou 4) : pour un fichier, ce droit permet la lecture du fichier; alors que pour un répertoire, il autorise l'utilisateur à lister son contenu.

· L'écriture (W ou 2) : pour un fichier, il permet sa modification; alors que pour un répertoire, il permet la création et la suppression des fichiers du répertoire (ATTENTION : cette permission est valable quels que soient les droits des fichiers).

· L'exécution (X ou 1) : pour un fichier, il autorise son exécution ; et pour un répertoire, il permet de se positionner dessous

ANNEXE 2 :
Travaux pratiques

.

TP 1 :

En utilisant la commande cat , créer un fichier appelé 'Villes' et contenant les lignes suivantes :

Metz

Sarrebourg

Laon

Terminer la saisie par 'Ctrl-d'

Ajouter les lignes suivantes :

Douai

Compiegne

Terminer la saisie par 'Ctrl-d'

Créer un fichier appelé 'liste' contenant la liste des fichiers du répertoire et de ses sous-répertoires.

NB : la commande permettant de lister le contenu du répertoire est ls

TP 2 :

Afficher la liste des fichiers présents dans le répertoire dans l'ordre alphabétique.

TP 3 :

Taper une ligne de commande qui affiche le message 'Le fichier est bien présent sur le disque dur' seulement lorsqu'un fichier 'fic1 ' est présent dans le répertoire courant.

NB : commandes à utiliser : ls , echo

TP 3 bis:

Afficher tous les fichiers contenants la lettre p

Afficher les fichiers commençants par un l

$ cat > Villes

Metz

Sarrebourg

Laon

'Ctrl-d'

$ cat >> Villes

Douai

Compiegne

'Ctrl-d'

$ ls > liste

$ ls | sort

$ ls fic1 && echo Le fichier...

$ ls *p*

$ ls l*

TP 4 :

Aller dans le répertoire de connexion de votre voisin en utilisant les chemins absolus.

Retourner dans votre répertoire de connexion.

Aller dans le répertoire d'un autre stagiaire en utilisant les chemins relatifs.

TP 5 :

Après être retourné sous votre répertoire de connexion, créer les répertoires 'rep1' et 'rep3'.

Aller sous le répertoire de connexion de votre voisin et créer le répertoire 'rep2'

TP 6 :

De retour sous votre répertoire de connexion, supprimer le répertoire 'rep3'.

Essayer de supprimer le répertoire 'rep1' de votre voisin.

TP 7 :

Attribuer à votre répertoire de connexion les droits suivants: rwxrwxr-x

Refaire l'alinéa 2 du TP 6.

Attribuer au fichier 'liste' les droits suivants r--r--r--

Aller détruire le fichier 'liste' de votre voisin.

$ cd /home/stageX

$ cd

$ cd ../stageX

$ cd

$ mkdir rep1 rep3

$ cd ../stageX

$ mkdir rep2

Erreur due au manque de droits.

$ cd

$ rmdir rep3

$ rmdir ../stageX/rep1

Erreur due au manque de droits sur le répertoire ../stageX même si les droits de rep1 vous permettent d'y ajouter des fichiers (ls -l)

$ chmod 775 .

$ chmod 444 liste

$ rm ../stageX/liste

Cela fonctionne grace au droits du répertoire ../stageX

TP 8 :

Dans votre répertoire, recréer le fichier 'liste' auquel vous attribuerez les droits suivants 444

Changer le propriétaire du fichier

Nouveau propriétaire : stage(X-1).

Exemple : stage9 donnera à stage8

Ajouter les droits en écriture pour tout le monde sur ce fichier.

TP 9 :

Rechercher à partir de /home tous les fichiers contenants au moins un chiffre dans leur nom et les afficher.

NB : les erreurs seront enregistrées dans le fichier ERR_find.

TP 10 :

Créer un lien du fichier 'Villes' dans le répertoire de votre voisin.

Vous l'appelerez 'Cite'

Détruire votre fichier ' Villes'.

Aller voir l'état du lien précédemment créé dans le répertoire de votre voisin

$ ls > liste

$ chmod 444 liste

$ chown stageX liste

$ chmod +w liste

Erreur car nous ne sommes plus propriétaires

$ find /home -name "*[0-9]*" -print 2>ERR_find

$ ln Villes ../stageX/Cite

$ rm Villes

$ ls ../stageX/Cite

Erreur car le fichier physique n'existe plus.

TP 11 :

Créer un fichier 'mat' contenant les lignes suivantes :

disquette

clavier

souris

ecran

disquette

ecran

claviers

Créer un fichier 'tri' contenant un seul exemplaire des lignes de 'mat' triées dans l'ordre alphabétique inverse.

TP 12 :

On veut que les fichiers créés à compter de maintenant soient accessibles uniquement à leur propriétaire rw-------.

TP 13 :

Compter le nombre d'erreurs de la recherche find du TP 9.

Compter le nombre de fichiers présents dans votre répertoire.

TP 14 et 15 :

Créer un fichier 'arch' archive de votre répertoire.

Le lister

Supprimer les fichiers et répertoires de votre répertoire de connexion (sauf 'arch').

Restaurer 'arch'

$ cat > mat

disquette

clavier

souris

ecran

disquette

ecran

claviers

$ sort -ur -o tri mat

$ umask 077

ou

$ umask 177

$ wc -l ERR_find

$ ls | wc -l

$ rm -ri

ou

$ rm -r [!a]*

TP 16 :

changez votre mot de passe.

TP 17 :

Connectez-vous site avec l'environnement de démarrage, sans ouvrir de nouvelle session Host Presenter.

taper who am i

taper id

TP 18 :

Calculer le résultat de la multiplication de 8745 et de 4512 et stocker le résultat dans la variable multip.

TP 19 :

Tester si votre terminal est de type lanwp5.

Tester si votre nom d'utilisateur est site.

$ passwd

$ su - site

$ multip=`expr 8745 \* 4512`

$ echo $multip

$ test $TERM = lanwp5

$ echo $?

$ [ $LOGNAME = site ]

$ echo $?

ANNEXE 3 :
Index

A

affichage de texte et variables Voir echo

affichage des processus actifs Voir ps

affichage du répertoire courant Voir pwd

Architecture d'UNIX 55

Archivage de données Voir cpio ; tar

arguments 4

C

calculs sur le contenu de variables Voir expr

caractères spéciaux 8

Caractéristiques 3

cat 24

cd 16

CDPATH 9

changement de groupe Voir chgrp

changement de mot de passe Voir passwd

changement de propriétaire Voir chown

changement de répertoire Voir cd

changement des droits Voir chmod

changement d'identité Voir su

chemins absolus 16

chemins relatifs 16

chgrp 27

chmod 26

chown 27

clear 54

code de sortie Voir exit status

commandes 4

compter les caractères d'un fichier Voir wc

compter les lignes d'un fichier Voir wc

compter les mots d'un fichier Voir wc

concaténation de fichiers Voir cat

connexion distante Voir telnet

contenu d'un répertoire Voir ls Voir ls

contrôleurs de périphériques 60

copie de fichier Voir cp

cp 21

cpio 36

créer un répertoire Voir mkdir

D

déplacement de fichier Voir mv

descripteurs de fichiers Voir handle

destruction de fichier Voir rm

détruire un répertoire Voir rmdir

df 47

droits d'accès 10

E

echo 51

effacer l'écran Voir clear

enchaînement de commandes 7

envoi d'un signal à un processus Voir kill

espace disque Voir df

événements 56

exit status 5

expr 52

F

fichiers 10

fichiers spéciaux 10

find 28

fork 55

G

gestion des fichiers 10, 57

grep 29

H

handle 4, 6

head 30

HOME 9

I

id 42

inode 59

K

kernel Voir noyau

kill 45

L

liens 10, 31

liens symboliques 10

listage d'un répertoire Voir ls Voir ls

lister les processus actifs Voir ps

ln 31

localisation d'une commande Voir which

ls 13, 15

M

masque de droits Voir umask

Métacaractère 8

mkdir 18

modification des droits Voir chmod

Multitâches 3

Multi-utilisateurs 3

mv 22

N

noyau 55, 57

O

occupation disque Voir df

options 4

P

passwd 44

PATH 9

pg 25

PID 55

ping 39

pipes 3

Pipes 7, 56

pipes nommés 10, 56

processus 55

ps 43

PS1 9

pwd 17

R

recherche de fichier Voir find

recherche de texte dans un fichier Voir grep

redirection 3, 4, 5

réentrance 3, 55

renommer un fichier Voir mv

répertoires 10

rm 23

rmdir 19

S

shell 3

sort 32

sortie standard 4

standard input 4, 5, 56

standard output 56

standard output error 56

Standard output error 4

standards outputs 5

Structure du super bloc 59

Structure d'un file system 58

su 48

substitutions 3, 8

super bloc 59

suppression de fichier Voir rm

swap 56

Système de fichiers 3

T

tail 30

tar 37

telnet 40

Temps partagé 3

test 53

tri d'un fichier Voir sort

tubes Voir pipes

U

umask 33

V

variables 9

vérifier une connection réseau Voir ping

visualisation de fichiers Voir cat

visualisation de fichiers page par page Voir pg

visualisation de la fin d'un fichier Voir tail

visualisation du début d'un fichier Voir head

W

wc 34

which 49

who 46