Page suivante Page précédente Table des matières

1. Introduction

1.1 Présentation

Ce document tente d'expliquer l'installation d'un antivirus pour vérifier le courrier électronique sur les comptes d'un serveur Unix, à destination de clients hétérogènes (Unix, Windows, MacOS). Il s'intéresse principalement pour l'instant à l'installation de l'antivirus MacAfee, du scanner AMaViS et du serveur de courrier Postfix. Je rédige ce document car tout ne s'est pas installé chez moi du premier coup et ceci relate mon expérience.

L'installation de ce système résulte de la « vague » actuelle (juin/juillet 1999) qui est d'installer des antivirus sur les serveurs de courrier électronique afin de limiter les dégâts causés par les virus transmis par courrier électronique. Il est à noter que ceux-ci gênent surtout les utilisateurs de Ms-Outlook et plus généralement les lecteurs de courrier tournant sur Windows ou MacOS, alors que les serveurs de courrier électronique sont plutôt des serveurs Unix (Unix commerciaux ou libres), non sujets à ces sortes de virus. La raison ? Cet article de SecurityPortal expliquant qu'il est intéressant de faire tourner un antivirus sur un système non infectable.

1.2 Des virus dans le courrier électronique ?

Les virus transmis par courrier sont, en fait, des virus contenus dans des fichiers exécutables inclus en attachement dans le courrier. C'est l'exécution de ces fichiers qui permet la propagation des virus, et le fait de recevoir du courrier et de le lire n'est a priori pas dangereux si l'on prend garde aux attachements dont on ne connaît pas la provenance. Malheureusement, l'arrivée de logiciels de courrier qui se croient intelligents a précipité et facilité les choses : les logiciels comme Outlook (de Microsoft) permettent de lancer automatiquement des morceaux de scripts inclus dans les messages (ActiveX, JavaScript, etc.), sans que l'utilisateur ne s'en rende compte.

C'est ainsi que le virus Melissa s'est propagé : lors de la réception (ou de la lecture) d'un courrier contenant ce virus, le virus prenait les 50 premières adresses du carnet d'adresses de la victime et se répliquait en s'envoyant aux 50 personnes trouvées. Ce courrier arrivait à son tour chez une autre victime et provenait de la première victime, une personne connue puisque elle avait inclus le nom du destinataire dans son carnet d'adresses. C'est donc sans méfiance que les courriers vérolés étaient lus par les malheureuses victimes.

Ces virus peuvent avoir des conséquences bien plus dramatiques, et ne sont pas seulement dangereux pour leurs victimes ; en effet, l'envoi de 50 messages à chaque infection peut entraîner un « déni de service » sur les serveurs de courriers gérant une entreprise n'utilisant qu'Outlook dans ses services. Il est donc très souhaitable de se protéger contre les virus transmis dans les courriers électroniques, de préférence dès leur arrivée.


Page suivante Page précédente Table des matières